Occitan fa punk


Série de 11 images. Photocopie sur papiers colorés, format A4, 2022.

Ce projet a vu le jour au cours d’une résidence à La Fabrique (Université Jean Jaurès, Toulouse) à l’occasion du festival Occitan Fa Punk, désireux de mettre en valeur la scène musicale occitane contemporaine.

Durant une semaine le hall de la Fabrique a été le lieu d’échanges avec les artistes, étudiants et enseignants.
Quel lien à la tradition, à la langue occitane ? Comment faire vivre et évoluer cette culture, au 21e siècle ?
Photocopiées sur des papiers colorés, ces paroles et réflexions ont pris place au fil des jours sur le mur principal de l’entrée.

Comme en musique, une "rupture de transmission" existe dans le domaine visuel. Comment créer avec ce qui reste ?
Une série de 11 images est née de ces questionnements, s’inspirant du processus musical des artistes présents. Elles sont composées à partir de l'existant (images issues de livres, ou ramenées par les musiciens : photos, plantes, gravures, broderies…), par mixage, ici à la photocopieuse. Elles mettent en lumière des impressions, évoquent l'esprit occitan contemporain, son lien aux traditions, à la terre, aux esprits, à la musique et à la nature.

Un livre d’artiste regroupe la matière récoltée au cours de cette résidence et la série imaginée.


/Exposition
work in progress dans le hall de La Fabrique, Université Jean Jaurès, Toulouse, 2022.


Tags:
artist book, work in situ, multiple




De la soupe et des biscuits


120 pages couleurs, 11,5 x 16 cm, imprimé en risographie, 2019.

Cette édition est une interprétation du carnet de bord tenu par un soldat au début de la seconde guerre mondiale.

La narration se déroule du 9 septembre 1939 au 2 juin 1940, durant la Drôle de guerre.

Sur le front, les combats n’ont pas commencé. Les soldats s’ennuient et l’armée les occupe comme elle peut. C’est cet improbable quotidien qui apparaît.

Une centaine de phrases tirées du carnet sont mises en images. Ces dessins viennent colorer et connoter le texte. Ils abondent en son sens, compatissent, comme ils peuvent le détourner, le moquer. C’est un jeu de répartie qui se met en place. Il vient marquer la surprise face au récit, amplifiée par les 80 ans qui séparent l'écriture du carnet et la création du livre.



Pourquoi quelque-chose plutôt que rien


Installation sur le chantier de la ZAC d'Ivry-sur-Seine, tirages de plan, 2011.
Avec les artistes et graphistes Maud Dubief, Éléonore Hérissé et Marion Kueny.


Récit-témoin issu d'une résidence collective, sur invitation de Stefan Shankland (projet Trans 305), au cœur du chantier de la ZAC d’ Ivry-sur-Seine.

Entourés de la construction de l’annexe du ministère des finances, des ruines et des containers des ouvriers, les artistes ont, cinq jours durant, minutieusement consigné chaque action sur le chantier, dans un récit-témoin.

Peu à peu, la projection personnelle de chacune a pris le pas sur l’observation méthodique. La réalité devient fiction.

Ce récit-témoin est restitué à ses "personnages" par l’affichage d’extraits sur les palissades du chantier. Il est retranscrit dans son intégralité en format livre de poche.






© Anne Desrivières - Running on Cargo